Apple, le vrai rival d’OpenAI
Dans la compétition mondiale pour l’intelligence artificielle, OpenAI a récemment mis en avant un adversaire inattendu : Apple. Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, affirme que les entreprises comme Google, Microsoft ou Meta ne représentent pas le principal défi, mais que la force réside dans la capacité des fabricants de dispositifs.
Altman souligne que les smartphones actuels ne sont pas conçus pour exploiter pleinement les modèles d’IA. La question est donc de savoir quel acteur pourra le mieux intégrer l’IA dans ses appareils afin de façonner l’expérience utilisateur. Apple, bien que tardif dans le domaine logiciel de l’IA, excelle dans la conception, la fabrication et la distribution mondiale de matériel. Cette combinaison de compétences lui confère un avantage stratégique que OpenAI ne veut pas sous-estimer.
Pour répondre à cette menace, OpenAI a déjà pris des mesures concrètes. La société a recruté des talents issus d’Apple, notamment l’ancien designer Jony Ive, afin de développer une gamme de matériel autonome. Le premier appareil, encore non nommé, devrait être commercialisé avant 2027. Cette démarche rappelle la stratégie de Facebook qui, lorsqu’elle n’a pas anticipé l’impact des smartphones, a tardé à créer des appareils compatibles, tandis que Meta investit aujourd’hui dans le métavers et les lunettes connectées propulsées par l’IA.
Le positionnement d’Apple repose sur sa capacité à contrôler l’écosystème matériel‑logiciel. En intégrant l’IA directement dans ses produits, Apple pourrait offrir une expérience fluide et sécurisée, un modèle que OpenAI cherche à rivaliser. La compétition se joue donc autant sur les algorithmes que sur l’infrastructure matérielle, et l’avenir de l’IA dépendra largement de la façon dont les principaux constructeurs d’appareils intègrent ces technologies dans leurs appareils quotidiens.
